Une nuit au commisariat

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Motoko se grilla une cigarette, et regarda l'heure. 1 heure du matin. Elle avait toute la nuit devant elle.
Le commisariat était pratiquement vide, à l'exception de quelques personnes qui commençaient déjà à ronfler. Avec un soupir méprisant, Motoko regarda les ronfleurs, puis elle se leva et se dirigea vers la salle d'entraînement.
Elle mit un casque, et sortit son flingue. Sans prendre le temps de viser, elle tira trois coups. Les trois dans la tête de la cible.
Avec un sourire de satisfaction, Motoko retira son casque. Elle sentit soudain une présence derrière elle. Instinctivement, elle se retourna et menaça l'inconnu de son arme.

Reynolds était de retour de l' hopital, sa rencontre avec Gary Koleman l' intriguait encore. Comme beaucoup d' autres nuits auparavant, Marshall n' avait pas sommeil et était perdu dans ses pensées. Sur les nombreux flics tarés de cette ville, quelques uns étaient restés au boulot. La plupart d' entres eux étaient enfoui dans un demi-sommeil. Alors qu' il cherchait un quelconque dossier évocant le nom de Koleman, Reynolds fut surpris par trois coups de feu. Il s' empara rapidement de son beretta et se laissa guidé jusqu' à la provenance des quelques coups de feu, qui fut la salle d' entraînement où une femme d' origine asiatique. Celle-ci venait d' enlever son casque et se retourna d' un mouvement rapide, du même réflexe, Marshall leva son arme face à l' inconnu qui le menaçait également.

Bien qu' elle n' avait pas l' air d' un flic, Marshall savait très bien qu' il était devant une cooéquipière. Cela ne faisait pas longtemps qu' il était arrivé, il n' avait peut-être pas vu tout le monde. Il rangea son arme dans l' étui et déclara:

" Je suis l' inspecteur Reynolds, ça ne fait pas longtemps que je suis à cette établissement. C' est bon de voir que je ne suis pas le seul insomniaque du commisariat..."

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Motoko se détendit et baissa son arme.

"Moi c'est Motoko. Motoko Ainiku. Simple flic en service. Vous avez sûrement dû entendre ce nom de la part du patron ou d'un collègue...Certaines erreurs que j'ai faites en service font de moi une personne à la fois célèbre et peu désirée dans ce commissariat.
Vous cherchiez quelque chose ici ou vous aviez simplement envie de vous entraîner un peu au tir ?"

Motoko se doutait que l'inspecteur devait avoir entendu quelque chose, ne serait-ce qu'une simple anecdote, à son propos.
Tout le monde dans ce commissariat se faisait une joie de raconter ses légendaires frasques et erreurs de sa carrière, mais jamais devant elle bien entendu.

La femme avait rangé son arme et c' était présenté. Il aurait dû entendre parler d' elle, mais ce n' était pas le cas. Reynolds conversait peu avec les autres flics qu' il considérait comme de vrai taré incompétent, dont la moitié avait été acheté par les gangs.

" Non, je ne fréquente pas les autres flics de ce commisariat. J' ai été attiré par le bruit des coups de feu. "

Reynolds était amusé d' être à compagnie d' une police gaffeuse. S' emparant de son flingue, il s' équipa d' un casque et tira quelques coups de feu en direction de la cible.
Sans même regarder son résultat, qui devait sans dout être exceptionnel, il ajouta :

" Alors, contez moi quelques anecdotes. Tant qu' à finir par l' entendre, je préfererais que cela vienne de vous !! "

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"C'est pas vraiment des gaffes...Enfin, si certaines, du genre confondre le 9 Prewett Street avec le 6. Mais ce n'était pas de ma faute : il manquait un clou au 9 et nous l'avions confondu avec le 6. Résultat, nous avons défoncé la porte et la vieille qui habitait dans la maison a failli avoir une crise cardiaque. On l'a conduite à l'hopîtal et le coupable que nous devions appréhendé avait eu le temps de s'enfuir."

Motoko eut un léger sourire en se rappelant ce souvenir. Surtout le savon qu'elle s'était prise après la gaffe.

"Sinon c'est assez classique. De mauvais suspects arrêtés et condamnés...des suspects tués lors d'un interrogatoire trop musclée...Parfois je me demande ce qui retient le patron de ne pas me virer. Je n'en ai vraiment pas la moindre idée."

Elle mentait. Sa force herculéenne, ainsi que sa capacité à se fondre au travers des gangs l'avait aidés à garder son poste, malgré ses nombreuses erreurs.

Bon d' accord, il fallait avoué quel était assez gaffeuse, il éclata même de rire et déclara :

" Tuer un suspect dans un interrogatoire trop musclé, faut le faire. Avec quoi vous le frappiez, une bate de baseball, un point américain, une chaîne ou encore une barre à clou ? Tu dois avoir de grands talents pour échappé au chômage..."

Motoko lui rappelait des souvenirs de son époque à New-York, il était un peu du même genre. Il avait de grande difficultée à laisser un criminel en vie. Maintenant, il avait légèrement changé ses méthodes, il ne torturait plus autant les suspects pour receuillir des informations, il était devenu assez tranquille. Alors qu' il parlait un flic entra dans la salle d' entraînement en criant:

" Nous avons deux membres de gangs rivale qui s' afronte près de Stanley's Park, deux patrouilles sont déjà sur les lieux, ils ont cependant besoin de renfort..."

Reynolds avança vers la sortie, se retourna vers Motoko et lança :

" Alors vous venez ? Allons coincé ces enfoirés !! "

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Motoko vérifia que son flingue était bien chargé. Une fois cette vérification faite, un sourire sadique s'imposa sur son visage.
Rien ne lui faisait plus plaisir que de pouvoir défoncer la gueule de certains petits voyous de ce quartier.

"Avec plaisir, Inspecteur ! Fit-elle, sa voix exprimant réellement du plaisir."

Le plaisir de coincer et de bastonner ces sales enfoirés de gangs. Depuis le temps qu'elle ne l'avait pas fait...Elle espérait seulement que le commissaire ne se trouvait dans pas dans les parages et ne viendrait pas lui adresser les remontrances habituelles...
Car, vu le nombre de choses qu'il allait devoir lui dire, les salauds qu'elle devait coincer auraient eu le temps de boire un café et de s'enfuir en marchant.
S'il y a une chose que Motoko déteste ce sont les bavards. Mais tout va bien, le chef ne semble pas être là pour le moment.
Avec un léger sourire, qui ne disait rien qui vaille, Motoko suivit l'inspecteur Reynolds.

(h-j: tu fais le sujet ? Ou je le fais ?)

» Nuit de surveillance et de baston [PV : Aaron]
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